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Fouquet ou le Soleil offusqué

Tombé en disgrâce pour avoir trop brillé. On connaît l'histoire de Fouquet, son château somptueux, sa fête d'une « réussite parfaite », mais fatale. Ce poncif prend l'allure d'un roman tout neuf quand c'est Paul Morand qui tient la plume. On prend parti pour le charmant Fouquet, « le léger écureuil qui sautait d'emprunt en emprunt » contre « le reptile Colbert », « la jalousie faite homme», aussi sournois que la couleuvre qui orne son blason. On admire le panache avec lequel l'accusé salue ses juges, alors qu'il joue sa tête. « Il a fait des fautes de trésorerie? Mlle de Scudéry, reine du roman, ne faisait-elle pas d'énormes fautes d'orthographe? » On pleure, à l'unisson des nymphes de Vaux, le protecteur des poètes, jeté dans un immonde cachot. Et l'on prendrait presque en pitié le brillant Morand lui-même, victime, trois siècles plus tard, d'une autre épuration - le rapprochement est de lui. À moins qu'on n'admire l'exquise courtoisie avec laquelle l'ancien diplomate a toujours répondu aux journalistes qui lui posaient les questions qui fâchent, sans jamais se départir de son sourire de chat, « dédaigneux de s'expliquer ».


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